Publié le 22/01/2020

Le bénéfice secondaire … S’arrêter, mais pourquoi je n’y arrive pas ?

Le bénéfice secondaire

S’arrêter, mais pourquoi je n’y arrive pas ?
Le bénéfice secondaire ...

Une femme vient me voir car elle aimerait arrêter de pleurer quand elle mange dans un restaurant. Un homme me demande comment faire pour arrêter de faire sans cesse des maladresses au bureau.
Tous les deux veulent mettre un terme à ce qui se passe, ils sont conscients que ce n’est que « elle », que « lui », qui peuvent le faire, mais n’y arrivent pas.

Pourquoi ? Ils se creusent la tête continuellement. Pourquoi, oui mais pourquoi ?

La première chose à faire est d’asseoir Pourquoi sur une chaise, en lui disant merci pour sa présence, et de le laisser là, sans lui prêter attention. Je vous assure qu’il finira par s’ennuyer et par s’en aller tout seul.

Ceci étant posé, si une personne n’arrive pas à arrêter quelque chose qu’elle aimerait arrêter, en toute connaissance de cause, en toute conscience, avec toute sa volonté, il est bon de chercher… le bénéfice secondaire.

Le bénéfice secondaire est ce qui est nourri, satisfait, alimenté, cocolé de manière « secondaire », par effet ricochet, par conséquence, en deuxième et caché derrière le rideau du grand théâtre de la vie.

Pour reprendre cette femme qui pleurait dans les restaurants.
Elle était très ennuyée, honteuse même de pleurer dans les restaurants et voulait que cela cesse. Mais remise dans son contexte, la situation fait partie d’un processus plus complexe. Madame allait au restaurant avec Monsieur. Monsieur est un homme très occupé, toujours ou presque, en voyage.

Au restaurant, quand Madame se mettait à pleurer, Monsieur venait la prendre dans ses bras, lui dire des choses gentilles, la regardait avec des yeux d’amour. Si cette femme ne pouvait pas arrêter de pleurer, ce n’est pas parce qu’elle n’arrivait pas à « arrêter de pleurer ». C’est parce qu’elle ne voulait pas perdre le bénéfice secondaire qui était que son mari la regardait, faisait attention à elle, la complimentait. Elle se sentait aimée et pour cela, il « fallait » qu’elle pleure !

Une fois le processus identifié, les étapes clarifiées la personne peut décider de le modifier pour conserver le bénéfice secondaire, qui peut même devenir visible et primaire, tout en enlevant la partie désagréable dont la personne veut se débarrasser.

Pour notre artiste du bureau, les maladresses qu’il faisait le rendait populaire auprès de ses collègues qui venaient le voir à chaque fois, pour rigoler un coup, quand bien même ce n’était pas toujours lui qui faisait une bêtise. Après avoir identifié ce processus, le chemin à recréer était de trouver un moyen de conserver l’amitié familière de ses collègues tout en remplaçant les maladresses par autre chose.

Beaucoup de personnes veulent « arrêter » un comportement qui leur déplaît, mais n’y arrivent pas

Elles mettent le projecteur sur le mauvais suspect ! Alors qu’il s’agit de trouver le bénéfice secondaire afin de le séparer du comportement non voulu, ce qui permet de conserver l’aspect positif et de se débarrasser du négatif.
Et Pourquoi, dans cette affaire, qu’est-il devenu ? Il est parti, sentant qu’il n’avait rien à faire dans cette histoire, aller planter des bénéfices secondaires dans le champs du bonheur pour les voir fleurir au printemps.

WiB-Swiss Winners in Business – Supervision Coaching Facilitation Formation

Articles précédents de notre coach Jill Székely :

Si on s’aimait comme on aimerait être aimé.e, on serait aimé.e comme on aimerait
Conte du sapin de Noël : Il était une fois …
Le lanceur de lucioles
Des attentes à l’intention, un voyage bénéfique