L’abbaye de Silvacane, autrefois appelée abbaye de Sauvecanne, est une abbaye cistercienne située dans la commune de La Roque-d’Anthéron (Bouches-du-Rhône). Construite sur une zone rocheuse, à proximité des marécages et de l’hostellerie du gué de Gontard, elle voit le jour au XIᵉ siècle grâce à l’installation de moines cisterciens.
En 1175, l’église de l’abbaye est édifiée. En 1513, elle devient l’église paroissiale de La Roque-d’Anthéron, à l’occasion de la création du village. Cependant, l’abbaye connaît un déclin dès le XIIIᵉ siècle, en raison notamment de la grande peste et de la guerre de Cent Ans.
En 1440, des inondations viennent endommager le monastère.
En 1455, l’abbaye est rattachée au chapitre de la cathédrale d’Aix-en-Provence. À la fin du XVIᵉ siècle, elle est successivement occupée par des protestants puis des catholiques.
Deux siècles plus tard, en 1742, l’église est désaffectée au profit de celle du village de La Roque-d’Anthéron. À la Révolution, l’abbaye est abandonnée et transformée rapidement en exploitation agricole.
En 1846, elle est rachetée par l’État et restaurée par Henri Révoil.
Un siècle plus tard, elle est classée monument historique. Entre 1952 et 1998, de nombreuses fouilles archéologiques permettent de retrouver l’emplacement des bâtiments annexes de l’abbaye.
Aujourd’hui, l’abbaye de Silvacane est célèbre pour ses vitraux en trompe-l’œil, représentant des motifs d’empreintes digitales donnant l’illusion de pétales. Elle accueille deux festivals de musique prestigieux : le « Festival international de piano de La Roque-d’Anthéron » et le « Festival international de quatuors à cordes du Luberon ».
Au fil des années, elle a également servi de cadre à de nombreuses expositions, notamment celles du sculpteur Gérard Sendrey en 2019 et du peintre Piotr Klemensiewicz en 2020.
Depuis 2008, l’abbaye de Silvacane appartient à la commune de La Roque-d’Anthéron.