Prométhée : Martin Harriague embrase l’Opéra Grand Avignon

Retour très attendu à l’Opéra Grand Avignon ! Prométhée : Une création mythique de Martin Harriague qui réunit sur scène la Ballet de l’Opéra Grand Avignon et l’Orchestre national Avignon-Provence. Vendredi 12 et samedi 13 décembre 2025.

À l'Opéra Grand Avignon, pour sa saison 2025-2026 placée sous le signe des Mythes, le chorégraphe Martin Harriague poursuit son exploration des figures qui défient l’ordre établi. Après America, une création inspirée de Donald Trump, il convoque désormais l’un des plus grands insurgés de l’Antiquité : Prométhée, celui qui vola le feu aux dieux pour le donner aux hommes, geste fondateur de rébellion autant que d’amour.

De G à D Frédéric Roels, Fabien Cali, Martin Harriague et Alexis Labat © Jacques Jarmasson

Frédéric Roels, directeur de l’Opéra précise : Très vite cette idée de ne pas se cantonner à l’oeuvre de Beethoven mais de la lier avec une composition nouvelle s’est imposée. Et Alexis Labat d’ajouter : « Fabien est un compositeur qui sait s’adapter à plein de situations différentes et celle-ci est un véritable défi. J’ai souhaité que l’orchestre soit présent sur scène, ce qui a entraîné des défis techniques et d’acoustiques supplémentaires pour que ça fonctionne bien !

Prométhée : Martin Harriague embrase l’Opéra Grand Avignon

Voler le feu aujourd’hui : un mythe incandescent revisité

© Martin Harriague

Loin d’une simple relecture du récit antique, Martin Harriague interroge ce que signifie « voler le feu » dans un monde contemporain où l’homme manipule, contrôle, parfois détruit. Son Prométhée ne dérobe pas la flamme pour anéantir, mais pour donner la connaissance, la vie… et l’amour.

Une vision profondément humaniste qui traverse toute la pièce.

« Le projet n’a pas été simple à construire, avec 40 musiciens à investir la scène. Les Créatures de Prométhée sont en fait très peu données. L’ouverture est souvent jouée, mais pas la pièce dans son intégralité. Il fallait construire un projet original qui ne se voit nulle part ailleurs. Pour moi la symbolique du feu, c’est la technique. J’ai ce besoin que la danse soit virtuose » explique le chorégraphe.

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Beethoven retrouvé, l’Orchestre au plus près des danseurs du Ballet de l'Opéra Grand Avignon

Au cœur de la création : Les Créatures de Prométhée, unique ballet composé par Beethoven. Ce spectacle marque le retour très attendu de l’Orchestre national Avignon-Provence aux côtés du Ballet.

Particularité majeure : musiciens et danseurs partagent le même espace scénique. Une proximité rare qui redonne à la musique sa présence physique, presque palpable.

Chez Harriague, cette fusion est une signature. Ici, la danse n’accompagne pas la musique : elle est musique. Les corps deviennent notes, rythmes, résonances, révélant visuellement ce que l’oreille perçoit.

Une écriture chorégraphique explosive et sensible

La pièce mêle puissants tableaux d’ensemble, duos d’une grande délicatesse, solos virtuoses. On y retrouve cette écriture ciselée, précise, énergique, qui place Martin Harriague parmi les chorégraphes les plus singuliers de sa génération. Pour Fabien Cali l’idée originale était qu’à partir de l’œuvre de Beethoven, la détourner mais d’y revenir toujours, c’est-à-dire que dans un même tableau musical on aura à la fois des moments très Beethoven et d’autres complètement créés à partir de matériaux isolés que j’ai développés.

Fabien Cali et Beethoven : entre héritage et création

Le compositeur Fabien Cali, en résidence à l’Orchestre, enrichit la partition de Beethoven d’une dimension contemporaine, prolongeant le dialogue entre passé et présent, tradition et invention.
Résultat : une œuvre totale, musicale, chorégraphique, mythique.

After disco exclusif au Grand Foyer

Pour prolonger les soirées : le Grand Foyer de l’Opéra se transforme en dancefloor.
Aux platines, DJ Pierre Grieu, pour un set 100 % disco.
L’accès à cet after PROMÉTHÉE est gratuit pour tous les spectateurs munis d’un billet pour la représentation du samedi 13 décembre.