Publié le 24/05/2018
2018SpectaclesPublirédactionnel

“Darius” aux Nuits de l’Enclave – Clémentine Célarié et Pierre Cassignard en interview

“Darius” au Festival Les Nuits de l’Enclave, festival de théâtre en Vaucluse qui s’ouvre au théâtre populaire et à son accès pour tous. Clémentine Célarié et Pierre Cassignard, acteurs de cinéma et théâtre connus du grand public seront à Valréas le samedi 21 juillet 2018 pour leur toute dernière représentation de Darius, une pièce de théâtre au caractère sensible et humain, tirée de l’ouvrage de Jean – Benoit Patricot mise en scène par Anne Bouvier .

A cette occasion, nous avons joint les deux acteurs qui se réjouissent de venir partager cette belle histoire humaine avec le public du Festival des Nuits de l’Enclave.

Voici notre interview téléphonique retranscrite de Clémentine Célarié et Pierre Cassignard. Dommage que la bonne humeur ne puisse être retransmise de cette interview fort sympathique !

Quelle est votre impression de venir au Festival les Nuits de l’Enclave, dont l’état d’esprit est le théâtre populaire et l’accès au théâtre pour tous ?
Pierre Cassignard : Moi je suis totalement pour ! Je suis totalement pour le théâtre populaire pour tout le monde ! avec grand plaisir!
Clémentine Célarié : je suis très pour aussi . Il faudrait que ce soit partout comme ça et que ce soit moins cher, et tout ça, et tout ça. De toutes façons, c’est génial et en plus c’est en plein air, moi je trouve ça super .
Pierre Cassignard : Et puis pour nous, ce sera un peu particulier, parce que l’on joue la toute fin de cette aventure pour la toute dernière à Valréas. On a commencé il y a deux ans au festival d’Avignon et on terminera deux ans après jour pour jour chez vous.
Clémentine Célarié : C’est très chouette de finir avec vous .

Autant de représentations, est ce à chaque fois différent ?
Pierre Cassignard : Oui, de manière générale oui, mais en particulier pour ce spectacle là, c’est vraiment particulier à chaque fois . On est vraiment tous les deux sur un fil.
Clémentine Célarié : On doit toujours emporter les gens fortement, car c’est une histoire très originale d’autant plus qu’elle n’est pas de nous, elle est de Jean – Benoit Patricot. C’est vraiment sur les émotions, sur le sentiment, sur l’imaginaire, sur le parfum; pour embarquer les gens il faut se concentrer vraiment très très fort, et là en plus en plein air, cela va être particulier de vivre ça avec des gens dehors et c’est super ! Et puis on est obligé de se renouveler, ça c’est notre pleine conscience de comédiens de se renouveler toujours; et puis le public nous fait être différent, parce que le public est très changeant d’une ville à une autre, même si elle est proche, même à 30 Km ou 50 Km, ça peut paraître rien mais en fait ça peut changer vraiment la mentalité des gens.

Et en fonction peut-être de vos émotions le jour même du spectacle ?
Pierre Cassignard : Oui oui, en fait ce que l’on ne veut surtout pas faire depuis le début avec le spectacle, c’est de forcer nos émotions comme l’on peut le faire lorsqu’on joue des pièces un peu plus classiques, solides où il y a une armature forte. Comme c’est quelque chose qui repose sur la complicité, l’humain, c’est un mot d’ordre qu’on s’est donné sans même se le dire, mais, de ne pas forcer, de ne pas fabriquer les choses, donc d’un soir à l’autre il nous arrive d’atteindre les mêmes résultats par des chemins différents.

Et il faut bien se connaître pour avoir une complicité dans le spectacle, pour une pièce comme celle-ci basée sur l’humain ?
Pierre Cassignard : Oui, je pense que la complicité qu’on a dans la vie sert complètement au spectacle . Quand Clémentine commence le spectacle, parce qu’au début je suis dans les coulisses, je sais au son de sa voix quasiment où l’on va. Je sais dans quel état elle est, si elle est fatiguée … On se connait tellement bien que l’on navigue à vue, c’est vachement agréable .
Clémentine Célarié : Et c’est vrai aussi que cette complicité est née lorsqu’on joue ensemble deux ans, c’est dément. c’est comme si on partait en bateau. On se connaît comme un frère et un soeur. Et au fur et à mesure de la tournée, les gens m’ont dit “on voit que vous vous entendez bien” et c’est vrai que c’est très important; ça donne une lumière, les gens voient qu’on est heureux d’être là, qu’on jouit d’être là. C’est important par rapport au thème, cette absence …
Pierre Cassignard : C’est l’histoire d’un petit garçon mais c’est aussi l’histoire d’un homme et d’une femme, d’une rencontre; c’est vachement important cette complicité là.

Et qui peut permettre à certaines personnes qui vous regardent de pouvoir s’identifier dans votre histoire ?
Clémentine Célarié : Oui, oui. Même si l’histoire est originale, le fait de se battre contre un enfermement, d’entreprendre une mission à priori impossible. Tous les gens battants s’y retrouvent, parce que ça peut se rapporter à n’importe quel genre de situation.
Cette femme, elle veut que son fils continue à voyager alors qu’il ne peut plus bouger; elle fait un truc qui est impossible, que lui rend possible . Et c’est beau parce qu’ils prennent des risques. ce sont des être humains qui sont des aventuriers, qui se révèlent d’ailleurs aventuriers grâce à cette histoire de contraintes. Au départ, c’est quelque chose de compliqué.

Et comment évolue cette relation entre vous deux dans l’Histoire ?
Pierre Cassignard : En fait c’est un homme et une femme qui ne se connaissent pas . C’est elle qui le contacte. Elle arrive à un moment de sa vie où cela ne va pas très très bien; elle, elle a sa problématique aussi. C’est la rencontre de deux fins chaotiques qui vont vers la lumière ensemble.
Clémentine Célarié : On ne peut pas trop raconter comment ça évolue sinon on dévoile l’histoire … mais c’est vrai qu’il y a quelque chose qui se passe entre eux; ils on un but commun, ils doivent se battre pour cet enfant, son enfant à elle, ce jeune homme qui a bientôt 19 ans, Darius. On sait qu’ils s’engagent tous les deux dans ce combat dingue de faire voyager Darius par le parfum. On le fait vraiment voyager et on embarque les gens. Il y en a même qui croient qu’il y a des parfums sur scène…

le 21 juillet à 21h30
Darius avec Clémentine Célarié et Pierre Cassignard

Festival les Nuits de l’Enclave du 16 au 29 Juillet 2018
Valréas
Clémentine Célarié, nominée aux Molières 2017 dans la catégorie “Meilleure Comédienne”

Mise en scène : Anne Bouvier
Avec Clémentine Célarié et Pierre Cassignard
Scénographie-plasticienne : Emmanuelle Roy
Lumière : Denis Koransky
Musique : Raphaël Sanchez
Réservations – Billetterie