Publié le 04/10/2021

La Mémoire et la Mer, oratorio poétique au Théâtre Toursky

Émouvant et Dantesque !
Richard Martin, sublime, et l’Orchestre Symphonique de l’Opéra de Toulon dirigé par un Vincent Beer-Demander éblouissant, ressuscitent Léo Ferré.

La Mémoire et La Mer - Théâtre Toursky - Richard Martin - Vincent Beer Demander - Orchestre de Toulon

Pour le lancement de ‘Faites de la Fraternité’ au théâtre Toursky, en ce vendredi 24 septembre 2021, « La mémoire et la mer » Oratorio poétique, Richard Martin et l’Orchestre Symphonique l'Opéra de Toulon dirigé par Vincent Beer Demander ont embarqué les spectateurs sur un bateau d’ivresse, de passion, et d’émotion, pour terminer par une standing ovation.

La Mémoire et la Mer

C’est un Richard Martin transcendé qui a ouvert la 7e ‘Faites de la Fraternité’ organisée par le Théâtre international Toursky avec ‘La mémoire et la mer’, après un hommage vibrant à Pablo Neruda. L’orchestre symphonique de l'Opéra de Toulon, dirigé par Vincent Beer Demander, souligne la poésie, l’accompagne, la précède, l’exhorte, la magnifie.

La rencontre avec la poésie de Léo, ces vers d’amour et de révolte, bouleverse, chavire le cœur. Ce n’est certes pas le ‘fantôme de Gersey’, cette ligne brumeuse qu’on aperçoit depuis l’île Du Guesclin et qui apparait comme une résurgence fantasmagorique de l’île de Gersey, que le public de cette salle comble a vu ce soir.

Richard Martin, sublime, a interprété l’œuvre phare de Léo Ferré, son ‘frère en éternité, avec encore plus de force, qu’à l’accoutumée, mû, sans-doute, par l’exigence de l’essentiel : la culture, donnée à tous, gratuitement. Avec force, mais également sobriété, mesure, comme un regard intérieur où se mêlait la verve de Léo et l’amour du prochain, l’immense respect des mots, du message qu’ils transmettent et l’émoi des sentiments.

Avec eux, à travers eux, ce sont, non seulement Ferré, mais le peuple tout entier qui prend la parole, cette parole qui lui est dérobée. Avec eux, à travers eux, ce soir, le monde de la culture et les spectateurs de cette salle en délire, libérés d’un joug de plusieurs mois, clament à la salle, au monde, aux étoiles, à la manière de Ferré, et de Martin, que rien ni personne ne peuvent empêcher les humains d’être unis en Fraternité.