Nathalie Stutzmann succède à Kazuki Yamada à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo

C’est Nathalie Stutzmann qui va succéder à Kasuki Yamada à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, devenant le 19 ème directeur artistique et musical de cette phalange depuis sa création en 1856 et la première femme à occuper ce poste. En poste depuis 10 ans Kasuki Yamada a été remercié pour son action et ce qu’il a apporté à l’orchestre.

La nomination de Nathalie Stutzmann a été annoncée officiellement par S.A.R La princesse Caroline de Hanovre, présidente du conseil d’administration de l’OPMC, est officialisée pour une durée de 4 ans à compter du 1^er septembre 2026.

Nathalie Stutzmann nommée à la tête de l'OPMC (Monte-Carlo

Une voix d’exception

Musicienne accomplie, à la double carrière de chanteuse et de cheffe d’orchestre, Nathalie Stutzmann, a commencé très tôt à étudier le piano, le basson et le violoncelle. C’est pourtant vers le chant qu’elle se dirigera d’abord, tirant un admirable parti de sa voix de contralto une tessiture rare qu’elle mettra au service de l’expression baroque autant que romantique de Vivaldi, Bach, Haendel à Schubert ou Wagner. Elle se produira ainsi dans le monde entier sous la direction de personnalités telles qu’Herbert Von Karajan, Sir Simon Rattle, Seiji Ozawa, Sir Eliot Gardiner ou Marc Minkowski. Elle sera au centre de quelques 80 enregistrements dont la plupart ont obtenu les plus hautes récompenses tant dans le répertoire avec orchestre que dans celui du lied dans lequel elle excelle. Grande récitaliste, spéciliste du lied allemand et de la mélodie française, Nathalie Stutzmann compte parmi les personnalités les plus éminentes du monde musical.

Au service de la musique

Réalisant un rêve de jeunesse, elle fonde en 2009 « Orpheo 55 » un ensemble de chambre qu’elle dirige tout en s’exprimant en tant que chanteuse. Jusqu’en 2019, année de la dissolution de l’orchestre faute de subventions, Nathalie Stutzmann se passionne pour les deux activités qui lui permettent d’aller au fond des choses en matière d’expressivité, et de maîtrise des couleurs vocales et instrumentales, qu’elle élargit au répertoire lyrique et symphonique. Son talent reconnu de cheffe d’orchestre lui vaudra d’être nommée cheffe invitée principale du Philadelphia Orchestra de 2021 à 2024 dans la lignée de Riccardo Muti et Stéphane Denève, puis directrice musicale de l’Atlanta Symphony Orchestra. Elle développe des liens avec certaines des plus grandes formations ou des festivals tels que celui de Bayreuth où elle a dirigé Tannhaüser en 2023 et 2024 et où elle retourne cette année pour conduire « Rienzi ». Elle triomphe parallèlement au Metropolitan Opera de New-York avec le productions de La flûte enchantée et Don Giovanni de Mozart.
Artiste exclusive Warner classics, elle s’illustre désormais au disque avec ses premiers enregistrements symphoniques plébiscités par le public et la critique. 

Des affinités avec la Principauté de Monaco et son orchestre

Ayant été amenée à diriger l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo à de nombreuses reprises dans le domaine symphonique lors des saisons passées et lyrique avec « L’Elixir d’Amour » en 2014, « Tannhaüser » en 2017, Nathalie Stutzmann apprécie particulièrement cette formation. C’est ainsi que naîtront les affinités musicales qui ont conduit à cette nomination. 

Une nouvelle partition pour l’OPMC 

Parmi les pistes qu’elle souhaite développer figurent l’ouverture la plus large à tous les publics et particulièrement au jeune public. Elle affiche aussi l’ambition de faire le plus possible rayonner la principauté de Monaco dans le monde à travers son orchestre, par sa politique d’enregistrements et l’organisation de tournées.

Promue en 2014 au grade d’officier dans l’Ordre du Mérite Culturel de la Principauté, Nathalie Stutzmann chevalier de la Légion d’Honneur et Commandeur dans l’ordre des Arts et Lettres en France.

Nous sommes impatients de connaitre le contenu de sa première saison en tant que directrice artistique et musicale.