Publié le 30/10/2023

Amour, Gloire et Mozart – La série – Première mondiale par l’Orchestre national de Cannes

En novembre, décembre 2023 et janvier 2024, l’Orchestre national de Cannes invite le public à découvrir un nouveau concept de série, Amour, Gloire et Mozart, une série musicale inédite imaginée et scénarisée par Olivier Py, que nous avons rencontré.

Amour gloire et mozart orchestre de cannes

En première mondiale, Amour, Gloire et Mozart – La série, une série de concerts symphoniques en quatre épisodes proposée en création mondiale dans le cadre de la programmation 2023-2024 de l'Orchestre national de Cannes. La série Amour, Gloire et Mozart vous invite en immersion dans la vie du célèbre compositeur Mozart, en live et en musique, sur un texte d’Olivier Py, interprétée par la comédienne Anne Durand et portée par l’Orchestre national de Cannes, son directeur musical Benjamin Levy et le pianiste David Bismuth.

David Bismuth © Jean-Baptiste Millot

Amour, Gloire et Mozart, Orchestre national de Cannes

 « Une journée sans Mozart est une journée ratée » (Olivier Py)

Entre saga et série musicale unique et immersive

Il fallait à Olivier Py une jolie dose de facétie pour intituler ce nouveau concept ‘Amour, Gloire et Mozart – La Série. Pas certain, cependant, que tous les spectateurs, mélomanes ou pas, fassent le rapprochement avec le feuilleton télévisé, Amour, Gloire et Beauté,  saga, entre amour, gloire, passion, intrigue, trahison et beauté, des riches Forrester et des pauvres Logan, racontée sur fond du milieu de la mode à Los Angeles. Mais le clin d’œil d’Olivier Py, particulièrement subtil, nous entraine ici, entre amour, gloire, beauté et misère –Mozart est enterré à Vienne dans une fosse commune le 5 décembre 1791-, par la voix d’Anne Durand et au-travers de ses œuvres magnifiquement interprétées par les musiciens de l’Orchestre national de Cannes, à une  rencontre rare, inattendue et majeure de la vie de Mozart. Et pour cela, il fallait surtout bien du talent. 

Ce n’est pas le Mozart bouffon et cabotin du fils de Milos Forman qu’Olivier Py nous fait découvrir. Un génie bien sûr, avec tout ce que ce mot comporte de mystère et d’interrogations, mais surtout un Mozart aimant, mélancolique, profond, intelligent. Le très bel orchestre national de Cannes, dirigé par Benjamin Levy, par la qualité de son travail musical, nous promet un feuilleton mozartien à la hauteur de son hôte.

Olivier Py © Carole Bellaiche

Actuellement directeur du Théâtre du Châtelet, Olivier Py, dramaturge, metteur en scène, comédien et réalisateur, était, il y a à peine un an encore, directeur du Festival d’Avignon. Nous l’avons rencontré.

Interview d'Olivier Py - Amour, Gloire, et Mozart, la série

Danielle Dufour-Verna –Bonjour Olivier Py. Neuf années passées à la direction du Festival, Avignon vous manque ?

Olivier Py – Bien évidemment, Avignon me manque, et la ville, et le festival, et les amis, et ma maison à Avignon. Ça a été pour moi un grand déchirement de quitter Avignon.

DDV – Comment est né ‘Amour, Gloire et Mozart’ qui sera présenté par l’Orchestre national de Cannes dès le mois de novembre ?

Olivier Py- A la demande de Jean-Marie Blanchard, directeur de l’Orchestre national de Cannes, j’ai imaginé un feuilleton Mozart, un peu comme on fait des séries aujourd’hui. C’est un feuilleton dont j’ai écrit le texte, principalement biographique, l’histoire de Mozart en quatre concerts.

DDV – Pourquoi vous être inspiré de Mozart ? 

Olivier Py – C’était à la demande de l’Orchestre national de Cannes, un feuilleton autour de la vie et de l’œuvre de Mozart. 

DDV – Mais vous, avez-vous un amour particulier pour Mozart, le maitre absolu ?

Olivier Py –Évidemment. C’est plus que cela. C’est une sorte de vie commune avec Mozart, comme tous les fanatiques de Mozart.

DDV – Pourquoi de vie commune ?

Olivier Py – Parce qu’une journée sans Mozart est une journée ratée. Ça m’a permis d’approfondir un peu plus la biographie, l’œuvre, l’homme. On a beaucoup d’idées reçues sur cet homme. On le voit toujours comme une sorte de clown, de génie, mais en même temps de clown infréquentable. Ce n’est pas du tout la vision que j’en ai.

DDV – Ne pensez-vous pas que le cinéma est un peu responsable de cette image ?

Olivier Py – Oui, je n’aime pas beaucoup le film Amadeus de Milos Forman, l’image qui n’est pas juste par rapport à Mozart qui était profond, intelligent, mélancolique, aimant, peut-être beaucoup plus sobre qu’on ne l’imagine. Qui était quelqu’un de très agréable à mon avis, c’est ce que disent tous ses contemporains. Ce n’est pas comme cela que je vois les choses. En tous cas, ce n’est pas mon Mozart à moi.

DDV – D’après vous, pourquoi lui avoir donné cette image ?

Olivier Py – D’abord, il y a toujours une énigme autour de son génie. Ceux qui ont été reconnus comme des génies très tôt posent une énigme. Que ce soit Rimbaud, Mozart, c’est toujours l’énigme de la précocité. Mais c’est une précocité à laquelle il a survécu. Il reste incontestablement le plus grand compositeur, ou le plus connu, le plus aimé, de manière planétaire. Sa notoriété n’a jamais fini de grandir depuis le 18e siècle. Tout cela pose des énigmes. On se demande toujours, quel est cet homme qui est mort à 35 ans. Qu’est-ce qu’il était et qu’est-ce qui a fait qu’il a pu composer ces chefs-d’œuvre qui ont traversé toutes les époques, toutes les modes. 

DDV – Et toujours très inspirantes…

Olivier Py – Oui, il est presque devenu le père de la musique occidentale. A sa mort à 35 ans, il avait signé à peu près 800 œuvres. On peut l’appeler génie cette énigme, mais le génie, ça ne dit pas tout ! Cela ne répond pas à l’énigme quand on dit « on avait affaire à un génie ». Quelle était cette force spirituelle qui lui permettait de faire ce qu’il a fait ? J’espère que nos quatre concerts essaieront de répondre à cette question. 

DDV – Une émotion particulière à produire ce spectacle ?

Olivier Py –Oui, j’aurai une émotion particulière à voir ce spectacle dans ma ville natale puisque j’ai fait ma scolarité à Cannes. 

Benjamin Levy - Directeur musical de l'Orchestre national de Cannes © Yannick Perrin

DDV – L’Orchestre national de Cannes a acquis une notoriété importante…

Olivier Py –Grâce à Jean-Marie Blanchard, évidemment, qui est un excellent directeur et qui donne une dimension à l’orchestre.

DDV – Des projets en cours ?

Olivier Py – Un projet d’opéra, je vais monter Boris Goudounov à Toulouse le mois prochain. Et nous reprenons un spectacle que nous avons joué il y a deux ans ‘Ma jeunesse exaltée’ au théâtre de Nanterre, puis au TNP de Villeurbanne ; une œuvre conséquente puisqu’elle dure dix heures. 

Mozart ce génie, sa gloire, sa beauté

Wolfgang Amadeus Mozart, enfant prodige, doté d'un talent rare et précoce, commence à composer à l'âge de six ans et meurt à l'âge de trente-cinq ans, laissant derrière lui des pages qui ont profondément influencé tous les grands genres musicaux de son époque : musique symphonique, musique sacrée, musique de chambre et opéras de différents genres. Il fut le premier des musiciens connus à s'affranchir de la servitude féodale et à poursuivre une carrière de musicien indépendant. Il fut l'un des principaux représentants du classicisme musical du XVIIIe siècle et constitua, avec Franz Joseph Haydn et Ludwig van Beethoven, la triade de la première école viennoise de musique.

Amour, Gloire et Mozart, une série en 4 épisodes

Amour, Gloire et Mozart, épisode 1

Au nom du père

Des premières années de la vie d’un enfant prodige, de ses tourments à ses rencontres avec des personnalités influentes de l’époque, nous assistons à l’éclosion d’un génie musical qui grandit dans l’amour fusionnel de son père. L’Orchestre national de Cannes et David Bismuth au piano, jouant des extraits de ses premières compositions, nous transportent au fil de chaque étapes de ce premier épisode dans une ère d’éclat musical précoce.
Jeudi 23 novembre 19h15 et Dimanche 26 novembre 11h

Amour, Gloire et Mozart, épisode 2

Viva la libertà

Mozart qui ne rêve que de s’émanciper, parcourir le monde, s’affranchir du poids d’un père trop présent, se retrouve prisonnier à la cour d’un prince despotique qui le traite comme un moins que rien, et comble de l’horreur, qui n’entend rien à la musique ! Il claque la porte et frôle la prison, s’enfuit, se cache et... découvre son premier grand amour.
Jeudi 7 décembre 19h15 et Dimanche 10 décembre 11h

Amour, Gloire et Mozart, épisode 3

La femme idéale

Place à la symphonie de l’amour et des conflits qui ont rythmé la vie personnelle de Mozart.
Entre ses relations passionnées, les turbulences de sa relation avec son père et les attentes de la société, nous assistons aux hauts et aux bas de ses relations sentimentales. L’orchestre, guidé par le scénario d’Olivier Py, et à travers des choix musicaux judicieux tisse les méandres mélodiques de Mozart, et c’est toute la tourmente émotionnelle et l’extase qui ont alimenté ses compositions qui jaillissent dans ce troisième épisode.
Jeudi 11 janvier 19h15 et Dimanche 14 janvier 11h

Amour, Gloire et Mozart, épisode 4

Vaincre la mort

Le crescendo de la vie de Mozart est marqué par ses triomphes et ses défis. Son talent inégalé et son esprit inébranlable l’entraînent malgré une santé déclinante dans une course contre la montre pour achever ses dernières compositions. Toute la beauté poignante de son héritage musical ainsi que l’essence de son génie sont sans doute là, dans ces instants qui ont marqué ses adieux au monde.
Jeudi 25 janvier 19h15 et Dimanche 28 janvier 11h

Renseignements, réservations, billetterie Amour, Gloire et Mozart, Orchestre national de Cannes

AUDITORIUM DES ARLUCS – CANNES LA BOCCA

24/26 avenue des Arlucs
06150 Cannes La Bocca

Tarif - de 26 ans : 6€
Tarif réduit : 17€
Tarif plein : 20€

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