Publié le 22/07/2023

Talisco, un artisan de la musique … « Cinematic Tour – Concert »

Le célèbre et talentueux chanteur, auteur, compositeur, Talisco, de son vrai nom Jérôme Amandi sera à Lacoste le 5 août 2023 en clôture Festival Pierre Cardin pour présenter son nouvel album.

TALISCO concert 2023 Festival Pierre Cardin

©Yann Orhan

Après trois tournées intenses à travers le monde depuis 2014, porté par les succès « Your Wish » et « The Keys », Talisco présentera son nouvel album puissant, survitaminé aux multiples visages, dont son nouveau single « C’est ici », premier titre en français de sa carrière, lors de son concert au Festival Pierre Cardin, le 5 août 2023. Un événement à venir de l'actualité musicale de Talisco à ne pas manquer, en avant-première à Lacoste.

Rodrigo Basilicati Cardin, successeur du grand Pierre Cardin qui avait créé le Festival de Lacoste il y a 23 ans, a conçu une admirable saison, mêlant artistes internationaux et jeunes artistes pour un Festival voué au théâtre, à la musique et à la danse. Du 25 juillet au 6 août, artistes internationaux et jeunes artistes feront vibrer ces lieux insolites, surprenants et inoubliables que sont les carrières du Château du Marquis de Sade.

Talisco, artisan de la musique

« Je suis un artisan, je crée de la musique, je la compose. Succès ou pas, ça ne changera rien, je continuerai à faire de la musique. »

— Talisco

Chanteur-auteur-compositeur, Talisco se définit comme un artisan de la musique. Il la crée, la compose et peut à en vivre. C’est ‘sa’ réussite, la réussite de l’homme avant celle de l’artiste reconnu. 

©Yann Orhan

Talisco, virtuose chanteur de la scène pop-rock électro

« Après trois tournées intenses à travers le monde depuis 2014, porté par les succès « Your Wish » et « The Keys », Talisco revient avec un nouvel album puissant, survitaminé aux multiples visages. Annoncé pour septembre 2023, c’est un retour aux origines musicales et pour la première fois avec quelques titres en français dont le single « C’est ici ». Ce virage artistique résulte d’une envie de se confronter à sa langue maternelle et d’écrire une nouvelle page de son histoire… Le virtuose de la scène pop-rock électro, nous livre une fresque « coup de tonnerre », une révolte percussive tout autant qu’une partition plus profonde et personnelle avec une envie forte d’ouvrir un nouveau lieu créatif… » 

Rencontre avec Jérôme Amandi, dit Talisco

Danielle Dufour-Verna – Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Talisco – C’est toujours un exercice compliqué de se présenter. Je ne peux pas me présenter autrement que comme une personne lambda qui s’appelle Jérôme Amandi. Je compose déjà depuis quelques années. Je fais de la musique et j’ai eu la chance d’être signé dans un label de musique qui produit ma musique et qu’elle soit diffusée un peu partout dans le monde. J’ai cette grande chance de pouvoir vivre de ce que je fais. 

Pourquoi Talisco ?

Talisco – Ce pseudo, c’est quelque chose qui me parlait avec une consonance latine, je suis moi-même d’origine espagnole. Il y a quelque chose qui me parlait, qui me ramenait à des références d’Amérique latine, à des références de Far West. Je le trouvais plutôt charmant et j’étais à l’aise avec lui. 

DDV – Vous êtes né à Bordeaux, de parents espagnols. On porte en soi l’histoire de ses parents, de ses grands-parents etc. Cette histoire, est-ce qu’elle vous influence, consciemment, inconsciemment ?

Talisco – Inconsciemment d’abord parce que j’ai été éduqué, parce que j’ai grandi dans une culture espagnole avec des parents qui avaient une philosophie, une mentalité qui, déjà, appartenait à leurs propres parents qui ont grandi dans l’Espagne profonde, à l’époque un peu pauvre. Ils ont fui Franco et sont arrivés en France. Forcément, de manière inconsciente, ça joue sur moi, ça a un impact  quoi qu’il arrive. Est-ce que je m’en sers de manière consciente ? Je ne pense pas ! Je me sens plutôt français mais je crois que, malgré moi, j’ai récupéré tout ce que mes parents m’ont inculqué et ce sont des choses qui viennent d’Espagne et de la culture espagnole, c’est sûr. 

©Yann Orhan

DDV – Pensez-vous qu’un chanteur ait le devoir, en quelque sorte, de réveiller les consciences ? 

« Ma musique parle de fantasmes ; elle parle de rêverie, de liberté. C’est ça qui me fait rêver. Quand les gens le captent, je trouve ça super… ce qui m’intéresse le plus c’est partager avec les gens, une émotion. »

— Talisco

Talisco – Je ne suis pas dans cette catégorie-là, je n’ai pas de mission. Je fais de la musique de manière beaucoup plus modeste que ça. Je fais de la musique pour exprimer mes émotions, tout simplement. Ce sont des émotions que je garde au fond de moi, que je n’arrive pas à exprimer. Depuis gamin, j’ai toujours aimé créer et m’exprimer que ce soit à travers le dessin, la peinture ou autre. C’est passé par la musique car c’est ce qui me parlait le plus et j’ai commencé à composer des morceaux, très jeune. Il n’y a jamais eu de volonté de hisser un drapeau, de hisser une vérité, de vouloir faire comprendre aux gens certaines choses. Ce qui m’intéresse le plus, c’est de partager avec les gens, une émotion. Ma musique parle de fantasmes, elle parle de rêverie, de liberté. C’est ça qui me fait rêver. Quand les gens le captent, je trouve ça super, mais il n’y a rien de politique, de culturel. Je ne suis pas du tout là-dedans. 

©Yann Orhan

DDV - Pensez-vous que le succès vous soit arrivé comme un boomerang ? 

Talisco – Je suis un acharné. Comme je suis passionné, quand je fais des choses –j’adore ce que je fais- je les fais à mille pour cent. Je n’aime pas parler de succès, je n’ai jamais vécu le succès. J’ai vécu une réussite qui m’est propre. Ma réussite, c’est de pouvoir vivre de ce que j’aime ! Mais je n’ai jamais ressenti le succès. C’est un terme que je n’aime pas trop, un terme inventé qui fait tourner la tête.

DDV –Vous semblez très humble, les pieds bien plantés en terre, en sachant où vous allez…

« Je fuis toute forme de « différence » entre guillemets.  Je n’aime pas le discours qui prône la différence… La différence est source de conflit »

— Talisco

Talisco – Oui, je pense. De toute façon je fuis toute forme de « différence » entre guillemets.  Je n’aime pas le discours qui prône la différence. Je pense qu’on est tous pareils qu’on soit très connus ou pas connus, c’est la même chose. On est les mêmes. Les gens ont souvent cette volonté de vouloir se différencier coûte que coûte. On s’en moque de ça ! Je suis un artisan, je crée de la musique, je la compose. Succès ou pas, ça ne changera rien, je continuerai à faire de la musique. On est tous pareils. On a vécu des choses, on a rencontré des choses différentes mais, au bout du compte, quand on se retrouve dans la merde, souvent on parle la même langue ! La différence est source de conflit alors qu’en vrai, on se ressemble tous ! Ce qui m’énerve surtout au-travers des réseaux sociaux où la différence est absolument marquée. On souhaite le plus, et c’est bizarre, que les gens acceptent la différence. Les réseaux sociaux c’est du poison pour ceux qui ne sont pas actifs, qui ne s’en servent pas pour écrire, 90 pour cent des gens. Je ne me retrouve pas dans les réseaux. Ça appauvrit la pensée. 

©Yann Orhan

Un nouvel album

DDV – Pourquoi un 4e album en français ?

Talisco – En le créant, je me demandais, qu’est-ce-que je pourrais faire pour moi-même me surprendre, pour trouver un autre terrain de jeux ? J’ai donc fait une dizaine de titres en français et ça m’a éclaté. Il n’y en aura pas autant sur l’album mais je me suis amusé à faire ça. 

DDV - Quelles sont vos influences ?

« Il y a une sorte d’élan positif et en même temps nostalgique dans la musique des année 80 et cela je le retrouve dans ma musique. »

— Talisco

Talisco – Tellement de gens ! Mais je pense à Ennio Morricone qui a influencé mon approche du son et de la guitare. C’est mon père qui regardait tous les westerns et je ne me suis rendu compte que très tard que la musique d’Ennio Morricone avait eu une influence sur moi. La grande autoroute, celle qui m’a énormément influencé, c’est la musique des années 80. J’avais 6, 7 ans j’avais le premier album de A-HA, de Duran Duran. Les musiques des années 80 sont dingues. Il y a une sorte d’élan positif et en même temps nostalgique et cela je le retrouve dans ma musique. 

DDV – Etes-vous attaché à la famille et est-ce que cela dessine, en quelque sorte, votre personnalité ?

« Ce qui dessine surtout ma personnalité, c’est la philosophie et la culture que mes grands-parents ont laissé à mes parents et qu’eux-mêmes m’ont laissé. »

Talisco- Oui, je suis très attaché à la famille mais ce qui dessine surtout ma personnalité, c’est la philosophie et la culture que mes grands-parents ont laissé à mes parents et qu’eux-mêmes m’ont laissé. Il y a une culture forte d’Espagne, de campagne, basée sur les croyances, sur les philosophies et cela, je l’ai gardé, malgré moi. Je me surprends à avoir des attitudes et des façons de faire que ma grand’mère avait inculquées à ma mère et que ma mère m’a transmises. 

DDV – C’est tendre.

« Ce sont de vraies valeurs »

Talisco –C’est plus que tendre, ce sont de vraies valeurs, des valeurs combattives, positives, avec beaucoup de fatalité, « il faut s’en remettre à la vie, accepter les choses, les prendre, les laisser traverser mais vivre les choses tout en allant de l’avant. » c’est une espèce de philosophie que j’ai gardée. 

DDV – Ma dernière question, quelle est votre propre conception du bonheur ?

Talisco – C’est trouver la paix intérieure.