- Auteur Marie Celine SOLERIEU
- Temps de lecture 5 min
La magie de Mozart à Brahms, avec l’Orchestre national de Cannes, Benjamin Levy, Kristian Bezuidenhout
Mozart & Brahms : Un duo de génies interprété par l’Orchestre national de Cannes sous la direction de Benjamin Levy, avec Kristian Bezuidenhout au piano. Concerts les 16 et 19 janvier à l’auditorium des Arlucs à Cannes La Bocca. Rencontre avec le chef d’orchestre à l’initiative de ce concert exceptionnel.
De "Mozart à Brahms" ... concert symphonique qui réunit deux génies, avec l'Orchestre national de Cannes, sous la direction de Benjamin Levy, et Kristian Bezuidenhout, pianiste et claveciniste australien.
Le classicisme sera à l’honneur les 16 et 19 janvier 2025 à l'Auditorium des Arlucs à Cannes La Bocca, avec au programme, Concerto pour piano et orchestre n°24 en ut mineur, KV 491 de Mozart ( 1786) et la Symphonie n°1 en ut mineur, op. 68 (1876) de Johannes Bhrams.
De "Mozart à Brahms" est au programme des concerts Arlucs Symphonique.
L'Orchestre national de Cannes, concert Arlucs Symphonique
De Mozart, Brahms, du classique toujours
Avec ‘De Mozart à Brahms’, on aurait pu s’attendre à un concert symphonique qui offre une perspective sur l’évolution de la musique classique vers la musique romantique. Que nenni ! c’est complètement l’inverse qui nous sera donné d’entendre avec ce concerto de Mozart et cette symphonie de Brahms ; le premier, Mozart, entourant de noirceur cette pièce maitresse ; le second, Brahms, qui reste, avec cette symphonie, un grand musicien tourné vers le classicisme.
Benjamin Levy, directeur musical de l’Orchestre de Cannes
Interview
Vous serez en concert les 16 et 19 janvier 2025 . Avez-vous déjà dirigé Kristian Bezuidenhout ?
Benjamin Levy – On s’est rencontrés plusieurs fois. Je l'ai vu en concert et nous avions le même agent en Hollande. C'est la première fois que l'on va jouer ensemble et cela fait longtemps que je voulais le faire venir à Cannes.
Est-ce qu’il jouera sur un piano d’époque comme cela lui arrive quelquefois ?
Benjamin Levy -Effectivement c’est un grand spécialiste du piano forte mais il jouera sur un piano moderne.
Pourquoi, pour ce concert, avoir choisi de Mozart à Brahms ?
Benjamin Levy - Ce sont deux œuvres qui se relient, qui se regardent l'une l'autre. Le 24e concerto de Mozart, c'est vraiment le Mozart de la fin où il y a vraiment un vrai regard vers le côté sombre de l'existence, un vrai regard vers des choses un petit peu plus dures de la vie. Ce n’est pas le Mozart de la carte postale, du petit enfant prodige, joyeux. Il y a vraiment une certaine noirceur.
Oui parce que Mozart c'est plutôt la légèreté, la clarté. Donc il y a donc dans ce concerto quelque chose qui amène à Brahms …
Benjamin Levy – Justement, Brahms, de la manière dont je l’entrevois, c'est une musique qui est très tournée vers le classicisme au contraire. Pour moi, Brahms est un grand compositeur classique.
Mais on dit qu’il ouvre la porte au romantisme…
Benjamin Levy - Bien sûr, à ces grandes phrases, la grande nostalgie mais il est vrai que, pour moi, Brahms, dans sa manière de traiter l'orchestre surtout, c'est très riche, très fouillé mais avec beaucoup de clarté. On ne le joue pas assez et je trouve qu'on ne lui rend pas hommage. En fait, il y a énormément de choses qui se passent en même temps et qui réclament vraiment beaucoup de clarté. Ce Do mineur de Mozart et cet Ut mineur de Brahms, c'est plutôt un peu l'inverse de ce à quoi on pourrait s'attendre sur le papier ; c'est à dire un Mozart qui va vers une certaine noirceur et un Brahms traité avec clarté et lumière.
Le choix des pièces a été fait ensemble ?
Benjamin Levy – C’est moi qui ai fait le choix. Pour le 24e concerto, c’est vraiment une pièce que j'ai proposée à Kristian Bezuidenhout. Il a accepté et également de coupler cela avec Brahms.
Effectivement, on a moins l’habitude d’entendre Mozart dans ce répertoire. Ce sera un format musique de chambre que Kristian Bezuidenhout aime beaucoup ?
Benjamin Levy – Oui, le fait de traiter Brahms, non pas avec un énorme orchestre symphonique mais en format orchestre de chambre avec un nombre de cordes assez restreint, ça aide aussi, pour Brahms, à avoir cette clarté et pas cette pâte romantique très épaisse et permet cette démarche de tourner Brahms vers le classicisme.
Alors, peut-on dire que ce concert sera une rencontre au sommet entre Mozart, Brahms, Benjamin Lévy et Kristian Bezuidenhout ?
Benjamin Levy – (rires) C’est vraiment essayer de faire converger ces compositeurs.
Informations pratiques, réservations, billetterie "Concert de Mozart à Brahms - Arlucs Symphonique
Auditorium des Arlucs
24/26 avenue des Arlucs
06150 Cannes La Bocca
jeudi 16 janvier 2025 : 19:15
dimanche 19 janvier 2025 : 11:00