Publié le 17/09/2018

Brut’all : l’art au tourment des émotions – Exposition Marseille

exposition Brut'all Marseille Pooshy Lebaron - angel return

Exposition vente Brut’all à Marseille, 52 rue de la République jusqu’au 27 septembre 2018 où se rencontrent trois artistes définis d’horizon différent, à l’initiative de Vincent Bonduelle, passionné par l’art contemporain et l’humain.
Nous l’avions rencontré cet été lors de l’exposition “Voeux d’Artistes” à Gordes qui rassemblait 300 toiles,  dont le concept était de reverser 30% du prix d’une oeuvre, au bénéficie du service pédiatrique de l’Hôpital Henri Duffaut en Avignon.

Aujourd’hui, c’est dans un lieu, symbole de la liberté, égalité, fraternité, qu’il nous propose de découvrir l’exposition Brut’All, menée par trois artistes, Claude Sérille et Pooshy Lebaron (plasticiens) et Brice Mounier (Sculpteur) pour exprimer une liberté d’expression à travers l’Art.

Brut’All, une exposition sur la brutalité du Monde, des matières, du lieu, à voir à Marseille

Brut’all est une exposition d’art brut mise en espace dans un décor brut de béton, éclairé de manière à illuminer les oeuvres pour le rendre vivantes. Visages colorés protéïformes, expressifs ou non, sculptures d’un monde de l’au-delà, définissent le regard qu’ils portent sur la société.

Une émotion qui nous submerge et qui fait écho à notre intérieur, surprenante même, parfois enfouie au plus profond de nous .

Brut’all dénonce cette brutalité d’individualisme, de violence, de mort…, que les trois artistes illustrent de manière brute et singulière à travers la matière employée : papier, carton, béton, résine…

Les Artistes de l’exposition Brut’All à Marseille :

Claude Serille (artiste peintre)

Né en 1946 à Marseille, Claude Serille, dès l’âge de 20 ans, sous l’influence des artistes présentés à la Galerie d’avant- garde Françoise Dufaure,  succombe aux charmes ainsi qu’à la puissance des abstraits. Fasciné par les matières urbaines et l’énergie brute des oeuvres capables d’effacer toutes les autres, cette passion transmise par ses deux grands maîtres, Villéglé et Basquiat, Claude Serrile a su se l’imprégner pour à son tour, mettre en conscience ses pulsions, ses désirs de compositions chromatiques . Le plasticien, durant toute sa vie, à été envahi par cette fougue d’arpenter les rues de sa ville natale, à la recherche d’affiches lacérées, de cartons marqués, de graffitis “codés ou prétendant l’être” pour les revisiter, les “transformer, les empiler, repasser dessus avec de l’acrylique, des encres et même du goudron.“Les papiers, cartons ou objets que j’utilise sont, la plupart du temps, d’une banalité ordinaire”.Ce n’est que sous la main de l’artisan-artiste qu’ils se drapent alors d’une dimension esthétique, signifiante et engagée. Le mouvement entre les imports de la rue en direction de l’atelier sont majeurs.”

Pooshy Lebaron (artiste peintre)

Pooshy Lebaron vit et travaille à Chateauneuf les Martigues.
Passionné par le dessin depuis son plus jeune âge qu’il pratiquait sans discontinuité, brutalement à son adolescence, il doit stopper sa passion devant faire face à la réalité de la vie où Pooshy déménage d’établissements scolaires en établissements scolaires.
Ce n’est que lorsqu’il devient papa, qu’il repris le crayon pour dessiner avec ses garçons.
Sous l’influence directe de l’american pop movement, de ses maîtres Keith Haring et Jean-Michel Pasquiat, c’est en autodidacte et en musique de ses icônes musicales contemporaines comme Neil Young, Kurt Cobain, Joe Strummer, B-Real ou Serge Gainsbourg que Pooshy Lebaron met en pratique sa passion de toujours.  “L’idée, c’est de résonner sur nos toiles, les laisser recueillir nos langages qui trébuchent, nos mots qui chavirent, nos émotions refoulées. L’idée, c’est peindre avec ses pulsions, ses colères. Librement, à l’envie, à l’instinct.”

Brice Mounier (sculpteur)

Né en 1979, Brice Mounier vit et travaille à Valence . Arrière petit- fils d’un chef d’orchestre passionné de peinture, l’adulte devenu aujourd’hui sculpteur a grandi dans une atmosphère d’un atelier de peinture . Il n’a pas poursuivi ce chemin artistique devant faire face à des conditions de vie plus terre à terre, mais sa passion l’a tout de même rattrapé dès l’âge de trente ans . “j’ai alors empoigné mes pinceaux pour me tourner, à nouveau, vers l’acrylique. Pour me réapprendre, me réapproprier” .
Influencé par sa curiosité qu’il avait pour Picasso, ou bien par Vasily Kandinsky, Kasimir Malevitch ou en encore Piet Mondrian, l’abstraction géométrique domine . Ce mouvement artistique à presque cent ans, et pourtant, il reste étonnement jeune grâce aux artistes tels que Brice qui dessine des lignes aux trames colorées. Un mouvement qu’il continue de prospérer : “rien n’est plus concret et vrai qu’une ligne ou un tracé de couleurs” Certains tracés verticaux ou coulures évoqueront celle de Krink, un de ses maîtres. “Ces oeuvres évoquent des souvenirs, des émotions. Elles constituent des exécutoires, où lachers-prises et dimension aléatoire cohabitent “. Sa touche finale, recouvrir ses oeuvres d’une épaisse couche de vernis,  “pour y voir une seconde peau …”

Brut’All : Exposition vente du 15 au 27 septembre
52 rue de la République – Marseille
+ d’infos : www.vincent-bonduelle.com

Photo à la Une : Brut’all – Marseille – Pooshy Lebaron – angel return